Büchelorette

Web developer, drummer, mom

1er juin 2018

Être ou ne pas être presta.

Cette question revient sans cesse à mon esprit, bien que je ne cherche pas à faire un choix - que j'ai déjà fait en fait.
Je ne me suis peut-être pas assez retourné la question avant d'y répondre, ce n'est pourtant pas mon habitude. On me dit indécise, ce n'est pas tout à fait exact.. je me pose tant de questions, que quand je fais un choix, j'aime faire en sorte de ne plus avoir à m'en poser.

Je pense que j'ai fait mon choix sans vraiment peser l'importance, la prise de conscience de la place que j'allais occuper, l'intégration, l'adhésion, ma position.. en tant que prestataire.
Nous avons tous un besoin d'appartenance, et qui chez certains se traduit par sa réciproque : le besoin d'apposer des étiquettes. J'en parlerais plus tard des étiquettes. Pour l'instant, j'aimerais m'attarder sur l'appartenance, l'identification, ce besoin de "se trouver".

Revenons à nos moutons, pourquoi je remets en question le statut de presta. Il se trouve que c'est tout nouveau pour moi, et qu'en quittant ma boite, j'ai fait une sorte de double-saut : à peine arrivée dans la nouvelle, je débarque chez le client au bout d'une semaine, alors que je faisais mon pot de départ il n'y avait pas 2 semaines. Oui, j'ai terminé un vendredi pour reprendre un lundi, ça va.. je me suis laissé 2 jours de pause quand même.

Plein de nouveaux gens adorables, mais dont je ne connais toujours pas le prénom pour la plupart (je mériterais de déambuler dans les couloir sous des coups de "shame !") (ou pas, j'oubliais un instant un détail vestimentaire).
Je suis chez ce même client depuis maintenant 5 mois. Je peux dire que j'ai été totalement adoptée dans une équipe très soudée. Je m'y sens un peu comme chez moi.. mais je n'y suis pas. Je suis au coeur de leurs problèmes politiques et sociaux, sans pouvoir réellement intervenir. Jusqu'où puis-je, dois-je aller dans ma "mission" ?

Je me rappelle régulièrement à l'ordre : ne t'attache pas, ce ne sont pas tes soucis, tu n'es pas là pour ça.
Peut-être que je manque encore de maturité, ou de professionnalisme sur ce sujet, après tout c'est une première. Je suis plus habituée à .. comment dire.. m'approprier, adopter, .. materner ?

Plus j'y réfléchis et plus je me dis que ce n'était pas une bonne habitude. J'ai une petite tendance à prendre les choses très à coeur, j'en viens à me demander si ma surdose d'empathie ne deviendrait pas mon ennemie.Que mon boss se rassure, je ne reviens pas sur mon choix. Du moins pas pour le moment, car j'en suis satisfaite, et convaincue que c'est ce dont j'ai besoin.

Je saisis à présent mes axes d'amélioration : gagner en rapidité d'analyse et d'intervention. Savoir m'attribuer et me détacher d'un projet plus rapidement.
Parce qu'après tout, ce qui me plait, c'est partager : mon expérience, mon savoir-faire, mes connaissance, aider ceux qui en ont besoin. Et ce n'est pas en restant dans le même coin que ça va se faire..

Moi, ailleurs ..

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